Après avoir essayé toutes les crèmes des plus classiques en passant par les remèdes de grands-mères, les mamans, décident d'arrêter l'allaitement car celui-ci devient trop douloureux physiquement en raison des crevasses qui se sont développées au niveau d'un, voir des deux mamelons. De plus le bébé avale beaucoup d'air ou encore s'énerve au sein, ce qui ne vient pas rassurer la jeune maman.
Souvent on évoque une peau fragile au niveau du mamelon, des tétées trop fréquentes ou trop rapprochées, ou encore un frein de langue trop court chez le nourrisson. Mais d'autres éléments sont en cause. Souvent méconnus des services de santé classique, ils sont parfaitement abordés par les ostéopathes ou les somatopathes. Avant d'abandonner l'allaitement, vous pouvez trouver des solutions avec une ou deux séances de somatopathie.
A la douleur, parfois insupportable, lors de la tétée, s'ajoute la culpabilité maternelle qui ne peut nourrir correctement son enfant.
Cette culpabilité maternelle est accrue si le bébé a plus qu'un autre besoin d'être nourri au sein, en raison d'une intolérance au lait artificiel, d'un passage en néonatologie suite à une naissance difficile, ou parce que l'allaitement avait une place prépondérante dans le projet maternel... De plus, de récentes études, mettent en avant toute l'importance de ce lait maternel dans le développement, le bien-être de l'enfant mais aussi le côté analgésique et apaisant via l'odeur qu'il dégage.
Donc, très souvent l'apparition des crevasses, n'est pas due
"à la qualité du mamelon" maternel, ni à
la position du bébé pendant l'allaitement. C'est d'ailleurs la première chose que regardent les spécialistes en allaitement. Ils proposent et montrent à la maman différentes positions pour favoriser la prise à pleine bouche du sein par le tout petit. Et malgré tout, celui-ci n'arrive pas à téter correctement.
Il faut alors jeter un oeil du côté de la naissance.
En effet, s'il s'agit d'un acte au moins aussi vieux que le monde,
la naissance n'en reste pas moins une initiation à la vie qui peut laisser des traces. Le passage dans la filière pelvienne, qui est un moment crucial pour le bébé, est difficile, parfois même très long. Son crâne est alors très comprimé, raison pour laquelle la nature a prévu que celui-ci ne soit pas encore complètement ossifié
(d'où l’existence des fontanelles qui permettent le chevauchement des os du crâne pour réduire son volume). En raison de ces compressions intenses, il arrive que les articulations temporo-mandibulaires, qui participent dans un premier temps à la succion, puis la à mastication, soient perturbées structurellement et dans leur fonctionnement. La base du crâne, cette région qui fait le lien entre la 1
ère cervicale et notre tête et d'où sortent entre autre les nerfs spécifiques à la succion, soit également en conflit.
Le bébé ne peut alors tout simplement pas téter correctement, prendre le mamelon à pleine bouche, placer sa langue, ses joues et son palais de façon à entourer le sein et rendre actif la succion. IL aura aussi des difficultés à
tourner correctement la tête (on parle de préférence de rotation de la tête) et devra trouver des compensations pour parvenir à téter.
Tout ceci aura une influence sur l'allaitement, rendant celui-ci trop souvent délicat et inquiétant pour la mère. Pour parvenir à téter, le nourrisson doit alors serrer la mâchoire ou les lèvres, rendant ainsi ces moments privilégiés dans la relation mère-enfant, douloureux pour les deux avec entre autre pour conséquences une usure du mamelon maternelle, accentué par les tétées répétées des premiers mois (allaitement à la demande).
Alors n'hésitez pas à prendre conseil auprès d'un somatopathe qui saura par des gestes doux et sans risque aucun pour l'enfant, rétablir une succion active et équilibrée pour le plus grand plaisir de la mère et de son enfant.